Diabolo menthe
Comédie dramatique de Diane Kurys
Septembre 1963, c’est la rentrée des classes. Anne a 13 ans, sa sœur Frédérique en a 15. Elles rêvent de liberté et leur vie, à l’image du monde qui les entoure, est en pleine effervescence. Entre une mère dépassée, un père maladroit, les premiers flirts et la prochaine boum, Anne enfile des collants en cachette et collectionne les mauvaises notes. Le transistor à l’oreille, Frédérique découvre la politique et les garçons. Autour d’elles c’est la ronde des professeurs sévères ou hystériques. Nous sommes dans les années 60 mais l’adolescence est éternelle et les adultes décidément n’y comprennent jamais rien. Le film culte d’une génération !
En mars, l’Aquarium ciné-café intitule son ciné-club du jeudi « Et pourtant, elles tournent » et met en lumière des longs-métrages de fiction réalisés par des femmes. Malgré les embûches, les oublis, les terrains parfois accidentés et toutes les difficultés qu’elles doivent traverser, elles inventent, elles créent, elles produisent, elles écrivent, elle fabriquent. De Slalom à Papicha, en passant par Mustang, Les cinq diables ou encore Diabolo Menthe, ce cycle s’intéresse aux femmes créatrices, qui dépeignent avec exaltation et justesse les destins inspirants de toutes ces héroïnes, sorcières, rebelles, magiciennes, sœurs, insoumises, qui luttent, ici comme ailleurs, pour le même droit à la liberté.
1h40 • 1977 • France
« Parce qu’il a pour héroïnes des adolescentes, qu’il évoque leurs problèmes, leurs plaisirs et leurs jeux, leurs premiers contacts avec la vie, on sera peut-être tenté de comparer Diabolo menthe au film de Michel Lang A nous les petites Anglaises. Comparaison superficielle. Au-delà de la fraîcheur et de la séduction de cette suite de croquis dont le caractère autobiographique est évident, il y a dans le film de Diane Kurys une gravité secrète, une émotion diffuse, qu’on ne trouvait pas chez Lang et qui rappellent plutôt Truffaut. » – Le Monde